VIOLA TWO VIOLA




















                                                                                                                                Peter Gannushkin ©



Leur musique est riche et variée, faite de grandes lignes droites et de virages serrés. L’on passe de longues notes enchaînées rapidement, avec une pluie scintillante d’harmoniques, à des frottements sur les cordes ou sur le bois, comme un souffle à la limite de l’audible. Parfois une note est tenue à deux, évoluant progressivement vers une apothéose en grincements, en suraigus, et en bruits secs de cordes pincées venant frapper la touche.

                Parfois l’un se tait, mais c’est pour jouer du silence et la musique reste celle du duo, empreinte de la confiance mutuelle entre les deux musiciens. Conséquence sans doute d’un travail de longue haleine, de l’ordre de celui qui pousse l’improvisation dans ses retranchements, ouvrant une dialectique entre d’une part un langage qui s’est construit à force de pratique (peut-on alors encore parler d’improvisation, même si rien n’est prévu d’avance ?), et d’autre part, l’inconnu, la nouveauté que l’exploration personnelle et les rencontres à l’extérieur du duo amènent en son sein, pour l’enrichir.

Sébastien Branche




DISCOGRAPHIE



                


 







                         

                            «viola two viola»                   «Un bel éclaire qui durerait»

                                                                  peintures Jacques Mandelbrojt




CONCERTS




- Panoply Lab New york (USA)

- Instants Chavirés Montreuil (France)

- Atleier de Jérome Saunier Paris (France)

- Vaudeville Park, Brooklyn (NY-USA)

- Ackenbush, Paris (France)

- Fabrica’son, Paris (France)

- Festival Violinale, Berlin (Allemagne)

- Dienstgebäude, Zürich  (Suisse)

- Mullbau, Lucerne   (Suisse)

- Babilo, Paris (France)

- Olympic café, Paris (France)

- Naxos Bobine, Paris (France)

- Nová-síñ, Prague (République tchèque)

- Radio Campus, Orléans (France)

- Studio 14 Paradis, Paris (France)

- Festival Elixir, Paris (France)





























PRESSE

 


violatwoviola est, comme son nom l'indique, un duo de violons alto, composé de Frantz Loriot et Cyprien Busolini. Un duo de musique improvisée semble-t-il, entièrement acoustique et assez original. Sur chacunes des trois pièces proposées sur ce disque, le duo semble suivre une trame qui structure toute l'improvisation, une ligne narrative pas forcément très complexe, mais qui donne beaucoup de vigueur et de consistance à ces improvisations.

Sur la première, les deux musiciens semblent imiter une sorte de vièle et propose une espèce de bourdon dissonant et plutôt agressif. Une pièce pleine d'énergie, intense et puissante, où les deux archets frottent rapidement et violemment les cordes jusqu'au râle de celles-ci, deux archets qui se confondent en une unique masse sonore. Une pièce répétitive qui se construit et se déconstruit progressivement, très réussie pour ses aspects envoutants, tendus et puissants. Fort contraste donc avec l'improvisation suivante, qui se joue sur les micro-détails, les ruptures et les silences, et où les deux voix ont plutôt tendances à se distinguer. L'une est faite d'harmoniques continues et l'autre de techniques étendues (frottement du chevalet, avec le bois de l'archet, etc.). Beaucoup plus minimaliste et abstraite, mais formant un long crescendo qui aboutit à un climax surprenant, cette pièce parvient à conserver la même tension que la première. Et enfin, la dernière, évolue de manière poétique et rythmique, par strophes de sons de plus en plus massifs, des strophes de plus en plus intenses et puissantes et construites selon un crescendo comme la précédente avec juste moins de silence. Le dialogue est toujours très serré entre les deux musiciens, même si les voix se distinguent toujours, au niveau des couleurs mais non de l'intensité toujours très haute chez les deux.

Trois excellentes improvisations, riches, virtuoses, et puissantes où les cordes s'emmêlent littéralement pour former une masse souvent abrasive et puissante et des narrations tendues et inéluctables. Très bon travail.

Julien Heraud for Improv Sphere


Un duo d’altistes français qui, en trois pièces totalisant 35 minutes, rebalise le champ d’action de leur instrument. Ils n’adoptent pas des techniques étendues aussi radicales qu’une Charlotte Hug, mais ils réussissent à repenser le dialogue entre violons altos. Il faut dire qu’on a rarement eu l’occasion d’entendre cet instrument dialoguer avec lui-même.

François Couture pour Monsieur Délire


Although it cannot be missing inside an orchestra or a chamber music ensemble due to the recognisable timbre and the primary role in filling middle tones of harmonies, whose peculiarity was known amidst legendary musical geniuses, viola has never reached the notoriety of other members of its family such as cello or violin. One of the possible explanation could be its dimension as it's smaller than a cello, but bigger than a violin, so that lutists must customize it after taking musician's measurements. Therefore even compositions for this instrument, particularly for soloist, are quite limited, but I'm wondering how this duo of skilled violists, made up of Frantz Loriot and Cyprien Busolini, managed to go beyond "limits" of their instruments by extracting uncommon sounds during their funny interplay. The nervous and slow scrubbing on the overstressed strings and strident noises they make with their bows after a dozing opening, which sounds quite similar to a snoring, could recall to mind a fierce dispute between shouting people, before storms gradually die down, just like their instruments have been completely exhausted by heated quarrel. The second track is even more funny and bizarre: in the first part it seems they are on the point of destroying their instruments by turning pegs or sawing strings till the moment they almost give voice to their poor violas, which look like a dog in the act of baying and yapping while forcedly dragged on leashes. The third and final track starts with a noise which could let imagine someone while striking a match, but before and during their interplay blazes up (...and it's so confusing their way of treating viola that you could think they're playing an electric guitar or a distorted shuriken!), they fiddle with (or maybe I'd better say they put on endurance teest) their violas

Vitto Camaretta for Chain DLK












cb(at)cyprienbusolini(dot)com